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Aménager de manière provisoire des espaces publics, offrir une programmation événementielle éphémère pour faire vivre des lieux et valoriser un patrimoine, donner à voir des installations sur site à titre expérimental, transformer des friches ferroviaires en jardins communautaires, proposer de nouveaux usages au sein d’ensembles immobiliers occupés temporairement… Aujourd’hui, de nombreuses initiatives qui peuvent sembler étonnantes, modestes ou parfois « bricolées » renouvellent les pratiques de transformation des espaces urbains.
Dénommés urbanisme transitoire, urbanisme temporaire, ou encore urbanisme tactique, ces nouveaux mécanismes opérationnels de fabrication urbaine se développent en marge de processus considérés comme plus « traditionnels ». Ils traduisent une nécessaire adaptation à un contexte socio-économique contraint et s’appuient sur la montée en puissance d’actions citoyennes, qui réinterrogent les pratiques professionnelles habituelles et poussent à intégrer davantage les usagers à la fabrique de la ville.
À partir d’expériences menées ici et là dans le monde, cette synthèse cherche à montrer comment le design enrichit la définition et la conception d’un projet urbain en introduisant notamment les notions de «maîtrise d’usage» et d’évaluation continue.
Le temps de l’expérimentation et du prototypage programmatique est-il compatible avec le temps politique ? En recourant à ces procédés, comment dépasser la méfiance et les habitudes professionnelles des acteurs institutionnels ? Ces méthodes, déjà éprouvées sur l’espace public, peuvent-elles trouver des déclinaisons à plus grande échelle et s’articuler avec les pratiques classiques de l’urbanisme ? Par ailleurs, la tendance à l’institutionnalisation de ces pratiques ne risque-t-elle pas d’atténuer la spontanéité des démarches et l’expertise citoyenne ? Enfin, ces modes de faire peuvent-ils toucher d’autres domaines de la ville ?
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