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Les projections démographiques réalisées en 2020 pour les territoires girondins, suggéraient l’hypothèse d’un « exode urbain » suite à la pandémie de Covid-19. Cependant, les recherches ultérieures montrent qu’il n’y a pas eu de départ massif des grandes métropoles. Bien que l’exode urbain soit limité, on observe un desserrement des grandes métropoles en faveur des espaces périphériques ou ruraux, notamment en Gironde. La construction de logements dans les territoires centraux ralentit depuis 2018, tandis que les autorisations de construire augmentent dans les zones plus éloignées de l’agglomération bordelaise.
Dans un contexte où la construction évolue de manière différenciée entre territoires et où elle risque d’être rendue plus difficile par les évolutions législatives récentes liées au ZAN, il a été choisi de renouveler les projections démographiques réalisées en 2020 en s’appuyant cette fois-ci sur une modélisation de l’évolution et de l’occupation du parc de résidences principales. Aussi des différents scénarios de construction de logements ont-ils été élaborés sur la base des dynamiques récentes du parc de logements.
Les résultats montrent que la production actuelle de logements est insuffisante pour répondre à l’attrait continu de la Gironde, tandis que la réduction future de la construction pourrait avoir des conséquences néfastes, notamment le vieillissement de la population et des problèmes résidentiels. Les projections suggèrent que la conjoncture actuelle, combinée à des facteurs tels que le coût élevé du foncier et des limitations d’accès au crédit, pourrait entraîner une diminution de l’activité immobilière. Cette baisse de la production de logements, même à 50%, pourrait affecter la mobilité résidentielle, entraînant une ségrégation accrue sur le marché immobilier, des situations de sur-occupation et des défis pour les collectivités en matière de planification et de solidarité inter-territoriale
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