À l’école sans voiture ?

Le mois des observatoires – juin 2017

De nombreux enfants sont accompagnés en voiture à l’école. Pour les parents, ces déplacements s’inscrivent bien souvent dans une chaîne d’activités : on dépose un autre enfant à la crèche, on file vers son travail aussitôt après… Cette tendance participe à la baisse des aptitudes physiques des enfants constatée sur les quarante dernières années, en France et ailleurs. À titre d’exemple, les études montrent que les enfants aujourd’hui courent moins vite et moins longtemps que les générations précédentes.

Cette évolution des pratiques questionne l’autonomie qui est accordée aux enfants. Elle interroge également les politiques de mobilité. À quelles conditions serait-il possible de transférer ces déplacements en voiture vers d’autres modes ? Des enfants ainsi « éduqués » pourraient-ils demain développer des pratiques de mobilité plus durables ? Des parents libérés de cet accompagnement pourraient-ils laisser leur voiture au garage pour leurs déplacements domicile-travail ?

Ce thème du trajet vers l’école sans voiture compte parmi les mesures stratégiques de la Charte des mobilités. L’étude des comportements de déplacements vers l’école peut être utile à de nombreux acteurs, à différentes échelles du territoire : les départements et les collèges, les écoles et les mairies… La mobilité des enfants permet aussi de travailler sur des projets spécifiques, à une échelle très locale, qui ne nécessitent pas la mobilisation d’importants moyens.

Pour en débattre, l’Observatoire des mobilités et des rythmes de vie de l’a-urba a organisé en juin 2017 l’édition annuelle de son atelier-débat. Plusieurs points de vue y étaient réunis. Analyses d’un sociologue, enquêtes menées au sein de l’a-urba et du département de la Gironde, ateliers conviant élus et techniciens…

Ces échanges ont permis d’évoquer les obstacles à lever et les leviers à mobiliser pour insuffler de nouvelles pratiques de déplacements.