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/ 2011

/ Co-écrit avec ADES

L’usage de la ville par les femmes

Synthèse de l’étude « L’usage de la ville par le genre : les femmes »

Initiée courant 2010,  cette étude propose de mieux saisir l’enjeu républicain qui s’attache à la compréhension de l’usage de la ville par le genre. Il s’agit de déconstruire les représentations collectives qui présupposent que les usages urbains sont en général mixtes et peu différenciés entre hommes et femmes. En appliquant successivement le filtre du genre à l’étude statistique de la population, à l’écoute d’un panel de femmes et à la description de sites urbains, l’étude construit les bases d’une méthode jusqu’ici peu usitée en urbanisme.

Une méthode expérimentale pour une révolution douce de l’urbanisme

La ville désirable et durable que la CUB et le C2D (conseil de développement durable ) appellent de leurs vœux doit réviser les modèles obsolètes qui divisent sa population. Quel impact une métropole « androcentrique », c’est-à-dire pensée pour et par l’homme, a-t-elle donc sur l’usage qu’en ont les femmes ? Trois méthodes ont été choisies pour faire apparaître les écarts.

En premier lieu, une exploitation statistique a permis de mener une analyse différenciée selon le sexe (ADS) comme on la nomme au Québec ou en France, approche intégrée de l’égalité (AIE). À l’échelle métropolitaine, ont donc été traités le recensement de la population (INSEE 2007), les déclarations annuelles des données sociales d’entreprise (DADS 2007) et l’enquête sur les déplacements des ménages (BVA – CUB 2009).

La seconde approche a été compréhensive, elle s’est attachée à décrypter un matériau oral qualitatif, collecté à partir de groupes de discussions de femmes, réunis et animés par l’a-urba.

La troisième, qualifiée de micro-géographie urbaine, a été réalisée par des étudiants de l’université Bordeaux 3 Michel de Montaigne qui se sont livrés à une observation des usages genrés appliquée à trois sites de la CUB. Ces indicateurs mettent en exergue la vulnérabilité des femmes dans l’espace public et bousculent les idées reçues quant à l’égalité des chances en matière de droit à la Cité.

Cette démarche originale et reproductible permet, entre autres, de créer une cartographie mentale et sensorielle explicite, illustrant le degré de mixité d’usage des dispositifs urbains. Reste à systématiser les observations et à trouver des antidotes aux inégalités de fait. L’a-urba et l’équipe de recherche du laboratoire ADES (Aménagement, Développement, Environnement, Santé et Sociétés) souhaitent, dans ce but, pérenniser leur coopération et poursuivre ces travaux pluridisciplinaires inédits.

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