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/ 12.04.2022

Un poids lourd sur deux sur la rocade est (rive droite) dessert l’agglomération

Le trafic des poids lourds et notamment celui de transit est souvent montré du doigt pour expliquer la congestion de la rocade bordelaise. En 2019, la DREAL-NA et le CEREMA ont mené une étude basée sur des caméras à lecture automatique de plaques minéralogiques (système dit LAPI), afin de comptabiliser la part de poids lourds desservant l’agglomération et celle de passage 1 .

Un déséquilibre entre l’est et l’ouest

Le trafic de véhicules légers sur la rocade est plus important à l’est et au sud. Il varie de 78 000 véhicules par jour sur le tronçon à 2×2 voies entre Eysines et Bruges, à près de 124 000 aux abords du pont François- Mitterrand. En termes d’évolution, le trafic augmente régulièrement, à hauteur d’environ 1 % par an, mais cette hausse est plus lente que celle de la population métropolitaine.
Le trafic poids lourds est également très asymétrique : il atteint 15% du trafic total sur les secteurs est, contre seulement 6 à 7 % à l’ouest. Au cours des 10 dernières années, il augmente en moyenne deux fois plus vite que la population mais de façon inégale : sur la période, il gagne +26 % sur la rocade est mais seulement +2 % à l’ouest, accentuant donc les écarts existants.

L’essentiel du flux est généré par l’agglomération

Sur la rocade est, seul un poids lourd sur deux est en transit : 51% d’entre eux alimentent l’économie locale, chiffre qui atteint 96 % à l’ouest où le trafic de transit est donc quasi inexistant.
Evidemment, un camion occupe plus d’espace qu’une voiture sur la voirie. Ainsi, si l’on estime que la taille moyenne d’un camion est équivalente à celle de 2,5 véhicules légers 2, les poids lourds occupent près du tiers de la voirie de la rocade est, soit une voie entière sur un tronçon à 3 voies… Mais la moitié de cette occupation est générée par l’économie locale.

La congestion crée une forme de régulation

Par ailleurs, lorsque la circulation est la plus dense, aux heures de pointe, le trafic poids lourds et le trafic de transit, sont moins importants. Sur la rocade est, entre 7h et 8h du matin, le trafic atteint environ 7000 véhicules à l’heure dont 4% de poids lourds en transit et 7% de poids lourds locaux, alors qu’ils représentent chacun 8% en moyenne, sur l’ensemble de la journée. Ces heures sont donc volontairement évitées par une partie des véhicules en transit.
Sur la rocade ouest, entre 7h et 8h du matin, le trafic, bien que moins important annuellement, dépasse les 9000 véhicules à l’heure. Comme sur l’ensemble de la journée la part de poids lourds locaux est faible et les poids lourds en transit quasiment inexistants, ce qui n’empêche pas ces secteurs d’être extrêmement congestionnés.

 

Il est possible que la fin du passage complet à 2×3 voies à l’ouest permette un rééquilibrage des parcours de contournement notamment pour des poids lourds assurant la desserte de l’agglomération. Mais, comme cela s’est vu sur les tronçons déjà finalisés, l’appel d’air de la 3e voie est temporaire et la nouvelle voie se remplit progressivement et principalement de véhicules légers.


1 Répartition du trafic des poids lourds en transit sur la rocade bordelaise (developpement-durable.gouv.fr)
2  Il existe une grande hétérogénéité de taille de PL et de VL. Le coefficient ne fait pas consensus.

Catégorie(s) : Actualités

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