Population et lieux de vie en Gironde

Une typologie des territoires girondins

Explorer des nouvelles méthodes pour donner à voir et comprendre les territoires girondins est un des objectifs que s’est donné l’a-urba. L’apport et l’intérêt de cette étude, au regard des typologies déjà réalisées sur la Gironde, sont d’intégrer des données dynamiques sur les prix immobiliers et leur évolution récente. Et si ces derniers augmentent partout, ils n’en segmentent pas moins les territoires d’un point de vue sociologique. Les caractéristiques du parc de logements, celles des ménages et les volumes et prix des marchés immobiliers forment un triptyque aux relations étroites et aux effets de causalité imbriqués.

Cette étude nuance la dichotomie souvent mise en avant entre Bordeaux Métropole et le reste du territoire girondin. La métropole est multiple, les territoires girondins le sont tout autant. On distingue ainsi un vaste ensemble qu’il a été choisi de qualifier de « péri-métropolitain », qui n’est pas sans ressemblance avec certains territoires métropolitains périphériques. Le centre de l’agglomération dispose quant à lui de caractéristiques assez tranchées, présentées ici au niveau fin de l’IRIS, ce qui permet de différencier les secteurs hypercentraux et leur population étudiante, les quartiers plus familiaux, ceux où l’habitat social domine, ou encore les quartiers les plus récents.

Enfin, des polarités girondines se détachent dans leurs différentes spécificités plus ou moins exceptionnelles, organisant ainsi le paysage départemental. L’intérêt de cette typologie tient également au fait qu’elle apporte une objectivation des phénomènes socio-urbains et qu’elle pourra donc être mobilisée dans le cadre de différentes études. C’est d’ores et déjà le cas puisqu’une analyse des trajectoires résidentielles dans la métropole bordelaise, menée en partenariat avec l’Insee, a été publiée en 2022.