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/ 2020

Politiques de revitalisation des centres en Gironde

La vision des élus

Le sujet de la revitalisation des centres connait une montée en puissance dans le débat public local et national. Soutenues par l’État, la Caisse des Dépôts, le conseil régional ou le conseil départemental, les centralités girondines s’engagent activement dans des projets visant à redonner dynamisme et attractivité à leur centre-ville ou centre-bourg.
Depuis 2017, dans le cadre de ses missions d’observation et d’animation du débat local, l’a-urba propose à ses partenaires un ensemble de travaux pour les accompagner dans la définition et le suivi de ces politiques publiques inédites dont le caractère transversal et systémique implique de repenser les modes de « faire projet ».

Ainsi, l’agence travaillé avec la ville de Libourne et la CALI (Communauté d’Agglomération du Libournais) dans l’animation partenariale autour du cahier des charges du projet de revitalisation de son centre-ville.
Elle a également produit une étude sur la réhabilitation de l’habitat ancien, dans laquelle elle propose aux collectivités une boite à outils pour comprendre, prioriser et accompagner les projets de réhabilitation. En puisant dans les ressources de ses observatoires, l’agence a identifié et développé des chiffres clefs permettant aux acteurs locaux d’établir des diagnostics et de suivre les effets de leurs politiques publiques sur le contexte socio-économique des territoires. Elle a également, grâce à l’analyse de bilans d’opérations et à partir d’entretiens acteurs, cherché à mettre en lumière les mécanismes à l’oeuvre dans la mise en place des politiques de revitalisation.

En 2020, l’a-urba a souhaité nourrir et compléter ces réflexions techniques par des entretiens avec des élus locaux de la Gironde porteurs de projets de revitalisation.

Le but de ces rencontres ? Comprendre comment s’incarne l’objectif de revitalisation des centres, décrypter ces projets, leur genèse, leurs aspirations et leurs inspirations.

Castelnau-de-Médoc, Castillon-la-Bataille, la communauté de communes du Créonnais, Saint-Denis-de-Pile, Langon, La Réole, Lesparre-Médoc, Libourne, Pauillac… neuf territoires qui font face à des enjeux variés mais qui ont tous pour objectif de redynamiser leur centre.

En première lecture, les projets frappent par leur diversité. En fonction des contextes territoriaux, socio-démographiques et des sensibilités politiques des élus, ils sont, en termes de formalisation, de gouvernance ou de temporalité, difficilement comparables les uns avec les autres.
Parfois simplement adossé à un document de planification, le projet de revitalisation du centre peut, a contrario, être l’épine dorsale de la stratégie de l’équipe municipale et bénéficier d’une formalisation très poussée. De même la concertation avec la population ou le partage du projet entre commune et intercommunalité se fait à des degrés très divers.

Dans le même temps, on observe des lignes directrices communes à tous les projets étudiés : moyens humains et financiers limités mais capacité à se saisir des opportunités, difficultés à mener des actions sur le commerce mais expertise réelle sur les questions d’habitat.Les aides et les outils tels que l’EPF (l’Etablissement Public Foncier), le permis de louer ou le permis de diviser sont utilisés par la quasi-totalité des communes interrogées. Les politiques sur l’espace public et l’habitat, au coeur des compétences des communes apparaissent comme les plus abouties. A l’inverse, toutes font face à des difficultés pour mettre en oeuvre des actions sur le commerce où la mobilité souvent réduite au thème du stationnement.

Mais le sentiment le plus largement partagé est celui de se situer à un moment charnière, où les évolutions des modes de vie et l’urgence climatique incitent les territoires à redévelopper des politiques de proximité dans lesquelles les centres jouent un rôle fondamental.

Ni exercice de comparaison, ni exercice d’évaluation, cette étude s’appuie sur une mise en récit des projets par les élus qui les portent pour révéler leurs forces mais aussi leurs difficultés.

En mettant en évidence les manques, les besoins en étude ou en ingénierie, cette étude peut constituer pour les acteurs supra-territoriaux des politiques de revitalisation (Etat, conseil départemental, conseil régional, Caisse des Dépôts) une ressource pour ajuster au mieux leur accompagnement.

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