/ 2022
L’année 2020, marquée par les confinements et le télétravail massif en raison de l’épidémie de Covid-19, a connu un bouleversement total de la mobilité. L’atelier de l’Observatoire des mobilités et des rythmes de vie, organisé en novembre 2021, a été l’occasion de questionner la possibilité d’un retour à la normale et l’impact global de la crise sanitaire sur la mobilité des girondins en quelques chiffres clés.
En 2020, grâce à un nouveau réseau proposant une offre élargie et gratuite, Calibus (réseau de bus urbain circulant sur l’agglomération de Libourne) totalise 887 milliers de voyages soit + 13 % par rapport à 2019, malgré la crise sanitaire.
Avec plus de 1,2 million de voyages, Baïa (réseau de bus urbain du sud-bassin) subit une baisse de 31 %.
Avec presque + 60 % entre 2015 et 2019, ce sont les gares de Bordeaux Métropole (hors gare Saint-Jean) qui connaissaient la plus forte progression avant la pandémie. Ce sont également les gares qui ont été le plus impactées par la crise sanitaire.
Alors que le nombre de places offertes n’a cessé d’augmenter (+ 34 % en 5 ans) , la fréquentation semble se stabiliser en 2018 (+ 1 %) et baisser en 2019 (- 9 %), peut-être en raison des manifestations de Gilets jaunes à Bordeaux, avant l’impact très fort de la crise sanitaire en 2020 (- 41 %). Le taux d’occupation des parkings se situait ainsi entre 75 % et 77 % de 2015 à 2017, puis a baissé à 64 % en 2018 et 2019. En 2020, il n’a été que de 34 %
En 2020, la méthodologie de la base de données du parc en circulation change (données SDES-RSVERO). La base des immatriculations est maintenant croisée avec les données de contrôle technique et les opérations de sortie de parc (destruction, vente à l’étranger, etc. ), ce qui permet de s’affranchir de la limite d’âge des véhicules de moins de 15 ans. L’historique a été reconstitué. La limite d’âge à 15 ans sous-estimait le parc d’environ 15%.
Avec 960 000 véhicules en circulation, le parc total girondin reste globalement stable (+ 1 % par rapport à 2019). En 2020, la crise sanitaire a également impacté la vente de véhicules neufs, qui baisse de 21 % par rapport à 2019, avec 38 800 véhicules. Cette baisse est très proche de celle observée à l’échelle nationale qui est de 22 %. Parallèlement, un peu plus de 151 000 véhicules d’occasion ont été acquis en 2020 par des Girondins, dont seulement 23% ont moins de 3 ans.
Bien que largement en baisse par rapport à 2019, les ventes de véhicules neufs se tournent majoritairement vers l’essence en 2020. En revanche, les acquisitions de véhicules d’occasion restent majoritairement en faveur de motorisation diesel. Ainsi, après une hausse jusqu’en 2017 où elles représentaient 63 % du parc total, les voitures diesel représentent en 2020, 57 % du parc girondin.
Nombre annuel de locations de VCub
Évolution de la qualité de l’air
Le territoire girondin compte 8 stations de mesures de la qualité de l’air, dont 3 extra-rocade : Ambès, Le Temple et Bassens. Le Temple et Ambès sont situées loin d’axes routiers. Leur concentration en polluants liés au trafic routier (dioxyde d’azote / particules fines) est donc très faible. Trois stations sont spécifiquement situées sur de grands axes routiers : Mérignac (avenue de l’Yser), Bordeaux-Bastide (avenue Thiers) et, depuis 2020, la station Bordeaux-Gautier (boulevard Antoine-Gautier). Les stations de Talence (rue de Verdun) et Bassens (rue Paul-Bert) sont situées en milieu urbain résidentiel.
Depuis 2012, la concentration en polluants observée en Gironde est en baisse. La concentration en dioxyde d’azote a baissé de 50 % entre 2013 et 2021 sur Mérignac et Bordeaux-Bastide. A Talence et Bassens, elle a baissé de 38 % sur la même période.
Sources : Bordeaux Métropole, conseil départemental de la Gironde, conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Cobas, Cali, Insee, ministère de l’Écologie du Développement durable et de l’Énergie, ATMO-NA
/ 2022
/ 2020
/ 2020
/ 2020