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/ 2025

Sobriété foncière

Des opérations de logement inspirantes

La Gironde est un département très attractif. Chaque année, depuis 2014, ce sont, en moyenne un peu plus de 18 000 nouveaux habitants accueillis et près de 12 000 ménages, soit autant de résidences principales supplémentaires nécessaires. Pour mémoire en France, 1/3 de la croissance du nombre de ménages est lié à la seule décohabitation. De plus, une partie de la production de logements, particulièrement au sein des communes littorales, est destinée à de la résidence secondaire.

Par ailleurs, 50 communes girondines doivent répondre à des obligations de production de logements sociaux au regard de l’article 55 de la loi solidarité et renouvellement urbain et seules 10 d’entre elles sont aujourd’hui en conformité. L’atteinte des objectifs strictement règlementaires nécessite la production de 24 000 logements sociaux. Parallèlement, il est aussi important de rappeler que le nombre de demandeurs d’un logement HLM s’élevait à 67 000 fin 2023 en Gironde.

Depuis maintenant deux décennies, le contexte de travail de l’a-urba est marqué par des réflexions sur les conditions d’accueil de ce développement résidentiel avec pour objectif de chercher à limiter l’étalement urbain.

Aujourd’hui, le cadre de travail a encore évolué, avec une étape supplémentaire, la nécessité affirmée par la loi Climat et résilience de 2022 d’inscrire l’ensemble des territoires dans une trajectoire de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) à horizon 2050.

L’équation consiste donc à produire des logements dans un souci de sobriété foncière. Il s’agit en effet de consommer de moins en moins d’espaces naturels agricoles et forestiers et donc de les consommer mieux en termes d’efficacité quantitative, mais aussi de qualités urbaines.

Les travaux menés dans le cadre de l’accompagnement du Sysdau (syndicat mixte du SCoT de l’aire métropolitaine bordelaise) dans la révision du SCoT ont en effet montré que sur la décennie 2011-2021 dans l’aire métropolitaine bordelaise, hors Bordeaux Métropole, un hectare d’ENAF consommé pour du développement résidentiel, a permis la construction de seulement 12 logements, en moyenne.
Ce modèle doit être revu : la production de logements devra désormais se faire soit par recyclage du foncier (bâtir sur des terrains déjà artificialisés) ou de bâtiments existants avec éventuellement changement de leur destination, par comblement de dents creuses (ce qui peut cependant poser un problème de maintien des espaces naturels au sein des zones urbanisées) ou, quand nécessaire, et de manière plus marginale qu’aujourd’hui par extension urbaine, mais selon des modèles différents de ceux que l’on connait. Le modèle pavillonnaire en particulier est à requestionner.
Le travail de recherche de références présenté ici a été mené par l’a-urba dans le cadre de plusieurs missions de son programme de travail partenarial 2023 (appui à la mise en oeuvre du Sraddet néo-aquitain, révision du SCoT de l’aire métropolitaine bordelaise notamment). Il vise à dépasser la crainte souvent exprimée par les territoires, et par les élus, de ne plus avoir la possibilité de se développer et à montrer que des solutions existent, mais qu’elles obligent à opérer autrement.

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