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/ 2022

/ Co-écrit avec audap

Photovoltaïque au sol en Nouvelle- Aquitaine

Quelle utilisation des sites dégradés et artificialisés ? Quelle acceptabilité des installations en milieu agricole ?

Les objectifs du SRADDET de la Nouvelle-Aquitaine en termes d’installations photovoltaïques sont ambitieux : la dynamique des projets doit être accélérée sans attendre pour les atteindre.

Les centrales solaires (ombrières de parking et centrales au sol) nécessitent une emprise importante, aussi les porteurs de projet doivent privilégier les sites déjà artificialisés ou dégradés. Cependant le gisement foncier correspondant est restreint, les procédures réglementaires sont complexes, les enjeux environnementaux parfois importants et les spécificités techniques de ce type de terrain engendrent des surcoûts. Or le cadre actuel de vente d’électricité favorise les projets les plus compétitifs, donc les plus importants en termes de puissance, et les plus faciles à construire.

Des leviers existent pour optimiser l’utilisation des sites dégradés : alléger les contraintes réglementaires et administratives, libérer du foncier, mieux valoriser l’électricité issue des petits projets, faire émerger d’autres types de porteurs de projet à même de construire des projets moins rentables et enfin développer d’autres modes de valorisation de l’électricité.

Actuellement, le monde agricole observe une prospection importante des terrains agricoles par les porteurs de projets solaires. Ceux-ci semblent rechercher des friches agricoles et/ou des terrains à « faible valeur agronomique » pour l’implantation de centrales solaires. Cependant, les critères de caractérisation de ces types de terrains ne sont pas définis collectivement, et la valorisation est souvent possible par une remise en culture ou un reboisement.

À ce jour, la réglementation indique qu’une démonstration de la comptabilité avec une activité agricole doit être fournie pour que le projet soit autorisé. Néanmoins, certains acteurs agricoles jugent que les protections réglementaires ne sont pas suffisantes et sont opposés à ces centrales solaires au sol : ils craignent une perte de Surface Agricole Utile, une concurrence foncière et une déstructuration des filières agricoles. Des pistes d’action sont à explorer par la région et les autres collectivités territoriales, en partenariat avec les acteurs agricoles, pour construire un cadre permettant d’assurer des retombées locales et collectives significatives en soutien des filières agricoles, et étudier les possibilités existantes pour chaque territoire sur terrains artificialisés, dégradés et, en dernier recours, agricoles. Seul ce travail collectif de planification entre les collectivités et les acteurs agricoles peut permettre de faire émerger des projets solaires consensuels.

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