/ 2019
Les boulevards occupent une position névralgique dans l’organisation des déplacements de l’agglomération bordelaise. Environ 22 000 véhicules l’empruntent tous les jours sur une partie de son linéaire. L’axe permet de distribuer les flux en provenance des grands secteurs de l’agglomération et du département de la Gironde vers le centre ville, et inversement. Il existe peu d’itinéraires alternatifs à cette fonction majeure. Les boulevards ne sont pas seulement un axe de circulation important. Ils sont ponctués de 10 barrières, dont 4 font office de frontière intercommunale (Bordeaux-Bègles-Talence-Le Bouscat). Elles se situent au carrefour des principales voies pénétrantes qui polarisent les commerces et les services.
Les boulevards constituent un axe urbain vivant comme en témoignent les 80 000 habitants présents dans un faisceau de 500 m de part et d’autre de l’avenue (soit 11 % de la population métropolitaine et l’équivalent d’un tiers de la population bordelaise) et près de 50 000 emplois (soit 13 % des emplois de la métropole et l’équivalent de 29 % de l’emploi bordelais) ; plusieurs équipements métropolitains y sont localisés (CHU Pellegrin, Stade Chaban-Delmas, Cité administrative entre autres) ; enfin les boulevards accueillent deux des principaux grands projets urbains de l’agglomération : les Bassins à flots au nord et Euratlantique au sud.
Aborder les boulevards nécessite une approche pluridisciplinaire pour donner à ce lieu de vie essentiel de l’agglomération toutes les qualités urbaines qu’il mérite, tout en développant ses fonctions de mobilité. Car, en plus d’assurer une efficacité des flux tous modes, les boulevards doivent être attractifs pour les quartiers qu’ils traversent. Ces territoires et leurs différentes séquences sont à valoriser dans leurs singularités (en fonction des caractéristiques socio-économiques des habitants, de la typologie des tissus urbains, des usages, des commerces, des services et des équipements, des ambiances, des paysages).
Des périmètres mouvants. Le périmètre initial de l’étude concernait la rive gauche de la Garonne, du boulevard Jean-Jacques-Bosc au sud, à la rue Lucien Faure au nord, soit 12,5 kilomètres. Il sera très prochainement étendu aux boulevards Daney et Brandenburg traversant le quartier Bacalan. A ce titre, les cartes présentes dans ce rapport seront mises à jour selon le périmètre de la concertation.
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