/ 2010
« Le coût du logement pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages dont il constitue désormais le premier poste de dépense. L’augmentation de l’effort financier consenti par les ménages pour se loger les rend plus sensibles aux aléas de la vie et ne leur garantit pas une sécurité durable. » L’état du mal-logement en France, fondation Abbé Pierre, 2010.
Les fortes évolutions du marché immobilier et de la structure des ménages (décohabitation, augmentation des divorces, vieillissement…) ont un impact important sur la solvabilité de ces derniers et par conséquent sur les conditions d’accès au logement.
Quelle est réellement l’ampleur du décalage entre l’offre en logements et les ressources des ménages ? Au regard des évolutions récentes, existe-t-il un risque d’amplification de ce phénomène ?
Le travail collaboratif entrepris entre la CAF de la Gironde, l’Institut d’études démographiques de l’université Bordeaux IV et l’a-urba a pour objectif d’apporter des éléments de réponse et d’éclairer le contexte local. Si la récente baisse des prix immobiliers, ou la mise en place de dispositifs financiers ou fiscaux tels que le doublement du prêt à taux zéro, apparaissent comme des facteurs favorables à la solvabilisation des ménages, de nombreux indicateurs mettent en évidence une situation difficile qui tend à se dégrader. Le décrochage entre revenus, aides au logement et marché, l’augmentation généralisée des taux d’efforts, le risque de multiplication des impayés et la croissance des dossiers de surendettement interrogent fortement les politiques publiques aussi bien locales que nationales. Face aux conséquences sociales mais aussi environnementales (notamment l’étalement urbain) des problèmes de solvabilité des ménages, le développement du logement « abordable » apparaît comme un enjeu fondamental.
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