/ 12.12.2024
CQFD
À l’instar de la situation au niveau national, le nombre de naissances en Gironde a atteint en 2023 un niveau historiquement bas, passant sous la barre des 16 000.
Cette baisse s’explique par deux facteurs : un effet structurel du fait de la baisse du nombre de femmes en âge de procréer, mais aussi par la réduction du nombre d’enfants par femme, ce qui relève des choix individuels, qui peuvent être influencés par de nombreux éléments de contexte (économiques, sociétaux, environnementaux…) .
La baisse est particulièrement forte dans les territoires hors Bordeaux Métropole, qui avaient pourtant connu un regain en 2021.
Parallèlement, le nombre de décès, pourtant en hausse régulière, connaît en 2023 une baisse. Celle-ci reflète là aussi la tendance observée en France, après des années de forte mortalité due au Covid, à l’été caniculaire de 2022 et une forte létalité de l’épidémie de grippe hivernale fin 2022.
Malgré cette baisse des décès, le solde naturel (c’est-à-dire la différence entre les décès et les naissances, ce qui constitue la croissance naturelle – en opposition avec la croissance migratoire) continue de baisser pour s’établir en 2023 à moins de 2 000. Cela signifie que, sur les 15 à 17 000 nouveaux habitants que la Gironde accueille chaque année, seulement 2 000 sont issus de la croissance naturelle.
Aujourd’hui, de nombreuses intercommunalités girondines ont un solde naturel négatif, le nombre de naissances ne compensant pas le nombre de décès. De ce fait, leur population ne progresse que par des arrivées de population[1].
Avec l’arrivée dans le grand âge des premiers baby-boomers et la baisse de la natalité, si elle se prolonge, le solde naturel devrait devenir négatif dans l’essentiel des territoires girondins et français, comme il l’est déjà dans les trois quarts des pays de l’Union européenne.
[1] À l’exception de la communauté de communes du Grand-Saint-Émilionnais, qui perd des habitants depuis les années 70.
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