Pour de nouveaux compromis urbains
1970 – 2020 : 50 ans d’urbanisme à Bordeaux ; 50 ans de travail de l’a-urba. Cet anniversaire est une belle occasion de mettre en récit et en images les mutations urbaines qui ont marqué Bordeaux. Et la nouvelle édition de cet ouvrage permet non seulement d’actualiser le propos mais aussi de regarder, avec une attention accrue, les transformations à l’œuvre durant la dernière décennie.
Ville « provinciale », certes au passé glorieux, certes capitale régionale, Bordeaux se transformait en « métropole européenne ». Un lustre architectural restauré, des rives magnifiant à nouveau le grand paysage fluvial, un tramway pour combler le retard en matière d’infrastructures de transport, une accessibilité améliorée grâce à la LGV, une démographie girondine rééquilibrée au profit des communes de la Communauté urbaine (Cub) faisaient de l’agglomération bordelaise une localisation et une destination appréciées.
Les habitants, anciens et nouveaux, y louaient sa qualité de vie, les étudiants son offre universitaire et son animation, les touristes ses breuvages et sa beauté. A l’instar de Rennes, Nantes, Toulouse ou Montpellier, Bordeaux prenait ainsi sa part de l’attractivité des grandes villes de l’Ouest et du Sud-Ouest.
L’accompagnement de la croissance démographique (soldes migratoire et naturel l’un et l’autre positifs) et du développement bordelais se voulait stimulant, sobre, singulier, sensible et solidaire (projet métropolitain adopté par la Cub à l’automne 2011). Cette métropole des cinq sens devait renforcer à la fois l’efficacité et la légitimité de l’action publique, en économisant les ressources rares (l’espace, l’énergie, l’argent public…) tout en mobilisant les différents acteurs concernés. Qu’en est-il aujourd’hui de cette promesse métropolitaine ?