Comment concilier rythmes urbains et mobilité

Aménager les temps et gérer les pointes

La perception d’une congestion récurrente des réseaux de voirie et de certains tronçons de lignes de transport collectif ainsi que les conséquences préjudiciables à l’efficacité économique, la qualité de vie ou l’environnement sont largement partagées.
Face à ces phénomènes, les modes d’intervention traditionnels s’essoufflent. Il convient désormais de changer de modèle et de trouver, à court terme, des solutions innovantes qui s’appuient sur une politique de gestion de la demande et non plus seulement sur le développement de l’offre de transport. En ce sens, les politiques temporelles paraissent une piste intéressante pour faire évoluer les pratiques de mobilité.

Afin d’en débattre, l’observatoire des mobilités et des rythmes de vie a organisé, au cours du mois de mars 2016, la deuxième édition de son atelier-débat autour du thème des rythmes urbains et de leurs incidences sur la demande de déplacements. Réunissant une cinquantaine de personnes, cette rencontre a permis aux élus, techniciens et experts présents d’imaginer de nouvelles actions qui pourraient être testées localement. L’organisation de petits ateliers a notamment permis aux participants de réfléchir sur la base de cas pratiques comme l’accès aux zones d’emplois de l’ouest de l’agglomération et l’accès au campus universitaire aux heures de pointe ou encore la liaison vers les plages littorales du département les week-ends de printemps.

À noter que ce sujet intéresse également le Grenelle des Mobilités puisque deux des vingt principes d’actions « pour une mobilité fluide, raisonnée et régulée », déclinés dans la Charte des mobilités de l’agglomération bordelaise, signée en février 2015, concernent très directement le thème de la régulation par le temps.